Samedi après-midi, avec quelques membres de mon équipe, notamment Régis Sada et Nicole Berlemont, nous avons fait le tour des quartiers du Carré Vert et des Rosiers, sur le haut de Puteaux. Nous avons distribué La Lettre dans les squares et en bas des immeubles, et avons discuté longuement avec des Putéoliens visiblement intéressés par notre idée de projet citoyen.
Ces discussions dans les rues prolongent celles que j'ai chaque jour avec les visiteurs de mon blog. J'y suis donc habitué et j'y prends beaucoup de plaisir.
Nous avons rencontré des jeunes, qui nous ont parlé du manque d'activités et de lieux de réunion, des voyages réservés aux plus riches : "comment sortir 800 euros quand on a 3 enfants ?" ; nous avons rencontré des mamans, avec leurs soucis concernant les crèches et les écoles : "pourquoi acheter si cher et transformer des pavillons pour seulement quelques places de crèche, il y a 28 enfants par classe en maternelle, les assistantes ne sont pas remplacées, il manque un lycée" ; on nous a souvent parlé de la difficulté à se loger : une maman divorcée avec 2 enfants nous dit payer 1.000 euros de loyer dans le privé. La mairie et l'office HLM n'ont rien fait pour elle.
Au Carré Vert, beaucoup d'habitants nous parlent de l'incendie qui a récemment ravagé le logement d'une personne agée (photo). Il y a tellement de grilles, de tourniquets et de portails que la police et les pompiers ont eu toutes les difficultés du monde à accéder au pied de l'immeuble, nous raconte-t-on avec forces détails sur les tentatives des pompiers pour faire passer leurs camions. "Ces grilles ne servent à rien, juste à ennuyer les mamans avec leurs poussettes et les vieux, car les voyous eux passent par dessus sans problème", nous dit-on. Paradoxalement, après cet incendie, ce sont les grilles qui donnent un sentiment d'insécurité aux habitants. La vidéosurveillance est à peine évoquée. "Où sont-elles, ces caméras ?", me demandent tout de même une dame, regrettant le manque d'information de la mairie.
"Nous allons voter pour vous, il faut que cela change", me lancent plusieurs dames. "Je m'étais désinscrit de Puteaux pour voter en province, mais je vais me réinscrire pour vous", me déclare un homme. Et dire qu'il y a quelques années encore ces quartiers étaient ceux où Charles Ceccaldi faisait ses meilleurs scores. Visiblement, Joëlle Ceccaldi n'a plus la même côte. Tout le monde constate en effet le manque de gestion au quotidien de la ville, l'absence de concertation et de dialogue, l'impossibilité de rencontrer une élue qui se considère un peu trop comme la "princesse en son royaume", pour citer une sympathique dame née à Puteaux et croisée hier dans un square du Carré Vert.
J'explique à toutes ces personnes ma volonté de constituer une équipe compétente et de leur présenter en mars 2008 un programme qui répondra à leurs attentes.
Christophe Grébert
(photo : Christophe Grébert sur Flickr)
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