Introduction - Qu’est ce qu’Internet ?
Internet est le nom donné au réseau mondial qui relie les ordinateurs et les réseaux d’ordinateurs entre eux. On l’appelle le « réseau des réseaux ». Il est né dans les années 60. On va voir comment.
Selon le site http://www.internetworldstats.com/stats.htm 1,7 milliards de personnes dans le monde sont connectées à Internet, soit le quart de l’humanité. Ils n’étaient que quelques dizaines de milliers au début des années 90.
Dans ce réseau, différentes applications coexistent. On connaît principalement : l’e-mail, la messagerie instantanée (Chat, IRC) et le World Wide Web (« la toile »).
Internet a commencé à être utilisé par le grand public au milieu des années 90, il y a seulement une quinzaine d’années. En 15 ans, cette ouverture du réseau et de ses applications, avec l’apparition de nouveaux usages, a bouleversé la diffusion de l’information et de la culture, les relations humaines et sociales. Cela a transformé notre rapport au monde, à l’espace et au temps. Nous assistons au glissement de notre société née de la révolution industrielle vers une société du numérique.
On peut comparer cette révolution à d’autres :
- l’invention de l’écriture il, y a un peu plus de 5.000 ans en Mésopotamie, l’actuel Irak : http://www.dinosoria.com/naissance_ecriture.htm
- l’invention de l’imprimerie, au milieu du 15e siècle, par Gutemberg
http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=14680203
Alors que l’écriture a mis des millénaires pour se diffuser - faisant passer l’humanité de la préhistoire à l’histoire -, alors que l’imprimerie a mis 3 siècles à se propager - entraînant la Réforme et le siècle des Lumières -, l’Internet n’a mis que quelques dizaines d’années pour se répandre, 15 ans en réalité depuis l’ouverture commerciale du Web en 1994.
La naissance d’Internet dans les laboratoires de recherches
Le mythe veut que dans les années 60, alors que la « guerre froide » fait rage et que les Etats-Unis se préparent à toute éventualité face à l’Union soviétique, l’US Air Force demande à des chercheurs de l’ARPA, une agence gouvernementale qui conçoit des systèmes d’armement, de mettre au point un réseau de communication qui serait capable de résister à toutes les pannes, voire à une attaque nucléaire.
En réalité, les chercheurs de l’époque ont une autre préoccupation : les ordinateurs, qui sont d’énormes monstres réservés aux militaires et aux grandes universités, sont incapables de communiquer entre eux. Ils fonctionnent selon un système centralisé : un seul calculateur permet à des terminaux de fonctionner, selon le principe du « réseau en étoile », mais ce calculateur ne communique pas directement avec l’extérieur.
En 1969 est lancé l’ARPANET, qui est considéré comme l’ancêtre d’Internet. Au commencement, le système relie les ordinateurs de 4 grandes universités américaines.
Voilà comment on imaginait l’avenir de ce réseau en 1969 : http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&id_notice=I06304175
En 1972, un nom est trouvé : « Internetting ». En 1976, 111 ordinateurs sont connectés au réseau ARPANET.
La grande force de ce réseau, c’est son architecture en forme de toile d’araignée :
http://www.crdp-reims.fr/ressources/fiches/initiation/initiation.html
Même si une machine tombe en panne ou est détruite, la communication entre les autres machines n’est pas rompue : les données empruntent un autre chemin.
Voici quelques représentation en images du réseau : http://personalpages.manchester.ac.uk/staff/m.dodge/cybergeography//atlas/geographic.html
TCP/IP
Pour permettre aux ordinateurs conçus par différentes entreprises de communiquer entre eux, il fallait les relier par des câbles, mais aussi leur donner un langage commun. En 1974, est publié le « Transmission Control Protocol », le TCP, auquel s’ajoutera quelques années plus tard l’ « Internet Protocol », l’IP.
Le protocole TCP/IP, à la base du réseau Internet, fixe le langage qui permet aux ordinateurs de se comprendre. Il attribue à chaque machine relié une numéro de 12 chiffres (l’adresse IP), afin qu’il puisse être reconnu par les autres et de recevoir les informations qu’on lui envoie sous forme de petits paquets de données qui arrivent chacun par des chemins différents, les moins encombrés.
E-MAIL
Au début des années 70, un chercheur américain invente l’e-mail, avec l’@ qui sert à séparer le nom de l’utilisateur du nom de la machine dans les adresses.
WEB
Il ne manque plus que le WEB. Il est créé en 1990 non pas aux Etats-Unis, mais en Europe, au CERN, le centre européen pour la recherche nucléaire, près de Genève, par un ingénieur belge Robert Caillau et un scientifique britannique Tim Berners-Lee. Ils sont chargés d’améliorer un système de contrôle d’un accélérateur de particules. Ils proposent de rendre accessible aux autres chercheurs toute leur documentation. Ils appellent leur projet « WWW » (Word Wide Web, la toile d’araignée mondiale), le nom restera.
L’application associe 3 éléments :
- les adresses pour identifier une page ou un site (URL), précédées le plus souvent de « www »,
- le langage hypertexte (HTML) pour mettre en page, organiser les documents et naviguer entre ces documents en cliquant sur des liens (hyperliens),
- et le protocole de transfert de données (HTTP) qui permet la communication entre le serveur relié à l’internet et l’ordinateur connecté à ce serveur.
La première page web de l'histoire a été mise en ligne le 13 novembre 1990 sur le serveur du CERN. Une copie de cette toute première page a été conservée :
http://www.w3.org/History/19921103-hypertext/hypertext/WWW/TheProject.html
En 1990, le réseau relie 100.000 ordinateurs dans le monde. Il permet jusqu’ici aux scientifiques d’échanger des données et de partager les puissances de calcul de leurs ordinateurs.
En 1991, le WWW est présenté officiellement et mis à la disposition de tous librement. Le Net, qui était jusqu’ici réservé aux universités et aux services de recherches des grandes entreprises, va pouvoir s’ouvrir au grand public. C’est possible, grâce aussi au développement de la micro-informatique, avec le PC d’IBM (et ses copies) et le MAC d’Apple. Il faut utiliser un modem connecté à une ligne téléphonique. Les débits sont très faibles, quelques ko/seconde :
http://www.lazylaces.com/56Kmodem/
Internet s’ouvre sur le monde
En 1991, il y a 23 sites Internet. En 1992, il y en a 26. Ce sont des sites dédiés aux scientifiques. Pour « surfer sur la toile », il faut encore des connaissances techniques poussées. Il manque un outil simple à utiliser.
En 1993, un navigateur sous interface graphique, MOSAIC, est distribué gratuitement par des universitaires américains : http://www.livinginternet.com/w/wi_mosaic.htm
http://www.ncsa.edu/News/Images/
Fin 93, on compte 623 sites.
Devant le succès de leur navigateur, l’année suivante, en 1994, une partie de l’équipe de Mosaic montent leur société et lancent « Nestcape Navigator », un outil grand public, l’ancêtre de Firefox.
Fin 94, on compte 10.022 sites. Le phénomène « internet » est lancé, les médias s’en emparent. Les gens trouvent extraordinaires de pouvoir ainsi accéder à une infinité d’informations : des textes, des images, des sons (par encore beaucoup de vidéos, pour cause de lenteur des machines et du réseau), d’envoyer des mails et discuter sur les forums avec des gens à l’autre bout de la planète. Des sociétés commerciales se créent pour fournir au grand public des accès à internet (FAI, fournisseur d’accès à internet). Ils proposeront en même temps un service d’e-mail gratuit, parfois une solution d’hébergement pour ouvrir un « site perso ».
En France, le premier fournisseur d'accès grand public est FranceNet qui ouvre en 1994. Il y a eu ensuite WorldNet, co-créé par Xavier Niel, qui lancera ensuite Free, puis Calvacom, Internet Way et Imaginet.
Jusqu’en 1995, il y a des résistances contre ce réseau ouvert, gratuit, non contrôlé centralement. Microsoft, le géant du logiciel, lance MSN, un réseau propriétaire. Pour y accéder, il faut payer un abonnement. Mais dans l’année, revirement complet : Microsoft décide de s’implanter sur internet. L’entreprise lance son propre navigateur Explorer. MSN devient un FAI comme les autres :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Microsoft_Network
En France aussi on fait de la résistance. Il faut dire que « France Télécom », entreprise d’Etat, a déployé son propre réseau au début des années 80 : TRANSPAC, avec le MINITEL et ses services 36 15 facturés à la minute. L’Internet est perçu comme une menace culturelle : c’est un système américain, où l’on parle anglais.
A l’époque on parle encore d’ « autoroutes de l’information ». Voici un sujet diffusé dans le journal d’Antenne 2 en 1995 : http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&id_notice=CAB95006303
Sur FR3, en 1996, Internet est qualifié de « monstre » :
http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&id_notice=CAC96003810
Le site de la Maison Blanche en 1995 : http://clinton1.nara.gov/
Le site de l’Elysée en 1998 : http://web.archive.org/web/19980212151758/www.elysee.fr/
Les premiers sites populaires : http://web.archive.org/collections/pioneers.html
LES MOTEURS DE RECHERCHE
Avec la multiplication des sites, il devient difficile de se retrouver sur le WEB. Au début, les premiers internautes se passent les bonnes adresses. Des listes sont publiés dans la presse magazine. Un outil qui permet de s’orienter dans l’immensité de la toile devient rapidement indispensable. Ce sont les moteurs de recherche. Les 3 principaux : Yahoo, Google et MSN (Bing, Microsoft).
Ces sites fonctionnent en 3 étapes :
- des robots scrutent en permanence le réseau pour récupérer les informations,
- ces informations sont ensuite indexées dans une base,
- le moteur donne le résultat demandé en comparant les mots clés tapés par l’internaute avec l’index de la base, selon une méthode lmathématique propre à chaque moteur. D’où des résultats différents, selon le moteur consulté.
Yahoo
Yahoo ! est le plus célèbre. Au début, c’est simplement un annuaire réalisé pour leur propre besoin par 2 étudiants de l’Université de Stanford, Jerry Yang et David Filo. Ils fondent Yahoo (« Yet Another Hierarchical Officious Oracle », qui peut se traduire par « encore un oracle officieux de plus ») en 1994. Ils inventent du même coup le concept de portail, une page où l’on trouve différents services : annuaire, service e-mail, informations, boutiques en ligne…
http://web.archive.org/web/19961017235908/http://www2.yahoo.com/
En 2008, Microsoft a voulu racheter Yahoo pour 45 milliards de dollars.
Google
Google est lancé en 1998 par 2 étudiants en mathématique de Stanford, Larry Page et Sergey Brin. « Google » vient de googol, un terme mathématique anglais qui correspond au nombre formé du chiffre 1 suivi de 100 zéros. Leur ambition est en effet dès le début de copier et de classer l’ensemble des informations qui circulent sur le Net, et plus encore : de numériser toutes les connaissances de la planète. Pour cela, ils mettent au point un algorithme mathématique qui permet de classer par ordre de pertinence les pages du web. Contrairement aux premiers annuaires et moteurs, où il y avait une intervention humaine dans le classement et le choix des sites proposés, le système Google repose entièrement sur le principe du PAGERANK : plus un site est cité par d’autres sites, plus il est considéré comme fiable et intéressant, et plus il est mis en avant dans la page de résultats.
Google est désormais le 1er moteur avec 200 millions de demandes chaque jour et environ 10 milliards de pages indexées.
En 1998, il indexait 25 millions de pages : http://web.archive.org/web/19981111183552/google.stanford.edu/
WEBRADIOS
Premières webradios en 1995 :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Net_radio
En France, Europe 3 est lancé en 20001 :
http://www.frequence3.fr/asso-presentation.html
VENTE EN LIGNE
Le WEB servait à l’origine à la diffusion d’informations scientifiques. A partir du moment où il s’ouvre au grand public au milieu des années 90, il va commencer à intéresser des entrepreneurs, qui se disent qu’il y a là un marché mondial à prendre.
Amazon
Le site de vente en ligne Amazon est créé en 1994. Il vend des livres et d’autres biens culturels.
http://web.archive.org/web/20000229073549/www.amazon.com/exec/obidos/subst/home/home.html
Il inaugure ce qu’on a appelé le principe de la « longue traîne » :
http://www.internetactu.net/2005/04/12/la-longue-traine/
Dans le monde physique, un magasin ne peut pas matériellement vendre une infinité de produits différents. Il sélectionne donc quelques références, celles qui se vendront le plus. On dit qu’un magasin, par exemple, la FNAC des Champs-Elysées, va réaliser 80% de son chiffres d’affaires avec 20% de ses références : les derniers albums des grandes stars du moment.
Sur Internet, cette question ne se pose pas : un commerçant en ligne peut exposer autant de références qu’il veut. Il n’est pas limité par la place.
Internet rend donc possible la diffusion de biens rares qui ne sont pas exploiter dans le monde physique. « Il permet à un consommateur, quel qu’il soit et où qu’il soit, de trouver quand il veut n’importe quel bien ».
Ce phénomène se retrouve également dans un autre site créé dans ces années pionnières du web : eBay.
eBay
eBay est créé en 1995 par un Américain d’origine française Pierre Omidyar :
http://web.archive.org/web/19990117033159/pages.ebay.com/aw/index.html
C’est aujourd’hui le leader mondial de la vente de produits et de services aux enchères entre particulier. Il compte environ 230 millions d’utilisateurs dans le monde et 13 milliards de transactions sont réalisées chaque année. L’entreprise prend à chaque fois 6,75% de commission, ce qui lui permet de réaliser des bénéfices importants.
L’idée est simple : quel que soit l’objet que vous avez à vendre, il se trouvera toujours quelqu’un dans le monde qui sera intéressé. Plus de gens seront intéressés, plus le prix de votre objet augmentera.
Un élément important dans le fonctionnement du site : chaque utilisateur – vendeur ou acheteur – est noté par les autres. Un vendeur, sachant qu’il sera jugé par les autres aura tout intérêt à ne pas tromper ses clients sur sa marchandise. De même l’acheteur se gardera bien d’envoyer un chèque sans provision, au risque autrement de ne plus pouvoir faire de transaction ensuite sur le site.
Les possibilités infinies du Net, l’apparition de ce nouveau support pour communiquer et vendre, font penser qu’une « nouvelle économie » est née et qu’elle va remplacer l’ancienne.
Entre 1998 et 2000, de nombreuses entreprises investissent dans le Net. On assiste à une frénésie boursière. Tout le monde veut être présent sur la toile. Des milliards sont dépensés. C’est la belle époque des « Start-up » (des « jeunes pouces »).
Mais en 2000, la « bulle » explose. Des sites ferment. Internet compte alors 360 millions d’utilisateurs, c’est beaucoup, mais pas assez encore pour assurer la rentabilité des entreprises en ligne.
Au tournant de l’année 2000, certains vont jusqu’à se demander si Internet survivra à une telle crise. On assiste à un excès inverse.
Car bien évidemment, le net n’est pas une mode. Il est entré dans les habitudes des connectés et en particulier des jeunes, la « Génération Y » (en référence à la « Génération X », celle des années 60/70, qui est née avec la télévision).
Le WEB 2.0
Au tournant des années 2000, le WEB évolue. On parle de WEB 2.0 (le terme est inventé en 2004). Jusqu’ici, l’internaute se baladait de page en page, consultait, achetait, sans pouvoir véritablement agir directement sur le contenu mis en ligne chez les hébergeurs. Des applications vont petit à petit lui permettre d’intervenir, de participer, de partager, de créer lui-même du contenu.
Avec le développement du haut-débit, (l’ADSL) et l’amélioration de la performance des machines, de nouveaux usages vont pouvoir naître, qui vont bousculer des secteurs comme la culture, avec le téléchargement de musique et de vidéos.
L’iMac d’Apple lancé en 1998 est le symbole, côté machine, de ce changement d’ère :
http://puteaux.typepad.com/monweb/2009/01/histoire-internet-aout-1998-imac.html
La technique se fait oublier. La machine est là pour accéder facilement au réseau. Avant 2000, on parlait d’ « informatique », de « multimédia ». Après, « Internet » prend la place centrale.
PEER TO PEER
La technique du pair à pair (Peer to peer ou P2P) permet à plusieurs ordinateurs de communiquer et de partager des fichiers sans avoir à transiter par un serveur. Il suffit d’installer un logiciel, qui transforme votre ordinateur à la fois en client et en fournisseur.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pair_%C3%A0_pair
Napster
En 1999, un étudiant américain Shawn Fanny lance NAPSTER :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Napster
Ce logiciel P2P permet aux utilisateurs de partager des fichiers musicaux MP3. Cela vaudra à son auteur 2 ans de procès avec l’industrie musicale. Le logiciel est finalement arrêté en 2001 pour infraction à la législation sur le droit d’auteur.
Mais le mouvement est lancé et d’autres logiciels suivront, comme eMule et Kazaa, qui permettent d’échanger musique, vidéos, programmes, jeux, etc…
PODCAST
Premier podcast en 2001 à partir de la technologie RSS
http://fr.wikipedia.org/wiki/Podcasting
Création d'Itunes en 2003
http://fr.wikipedia.org/wiki/ITunes
LE PARTAGE D’IMAGES ET DE VIDÉOS
Youtube
C’est en 2005 qu’est créé Youtube par 3 employés de Paypal qui ne trouvaient pas sur le Net un site pour partager leurs vidéos. La société est rachetée un an et demi plus tard par Google pour 1,65 milliards de dollars ! Bien que Youtube stipule bien qu’on ne doit pas envoyer de vidéos dont on ne détient pas les droits d’auteurs, c’est par la diffusion d’extraits d’émission télé que le site rencontre le succès. Les Internautes mettent en ligne ce qu’ils ont vu de plus incroyable et de plus amusant à la télé, constituant un « zapping géant » que tout le monde veut voir. Comme pour Napster, Youtube a eu de nombreux procès avec les grandes chaînes de télévision et aujourd’hui la surveillance est plus stricte.
Ce site est symbolique du WEB 2.0 : ce sont les internautes qui enrichissent bénévolement le site, pour le plaisir de partager. Les créateurs de Youtube se sont contentés de mettre à la disposition des utilisateurs un système pratique. Ils n’ont pas eu à fabriquer de contenu. Et en moins de 2 ans, ce travail gratuit a rapporté 1,65 milliards… aux propriétaires de Youtube !
En France, un site comparable existe : Dailymotion, qui – face aux menaces de procès – a passé des accords avec les ayants droits.
Flickr
Ce même principe de partage existe pour les photographies, avec par exemple le site Flickr, lancé en 2004 au Canada et racheté par Yahoo en 2005. Il héberge plus de 3 milliards de photos et compte 54 millions de visiteurs uniques.
Le site propose aux photographes de publier leurs photos sous les licences Creative Commons, http://www.flickr.com/creativecommons/, qui sont une alternative au copyright traditionnel. Tant le système du droit d’auteur tel qu’il existe aujourd’hui paraît impossible à appliquer dans un monde numérique, où musiques, images, textes peuvent être reproduit à l’infini.
BLOGS ET WIKIS
L’autre grand phénomène qui a symbolisé l’avènement de ce WEB 2.0, où l’internaute n’est plus simplement un spectateur, mais aussi un acteur (un « webacteur »), c’est celui des blogs ou weblogs (« log » étant une série d’évènements en langage informatique).
Le blog est un site qui permet de mettre facilement en ligne des textes, des fichiers, des images et des vidéos.
Les premiers blogs sont apparus aux Etats-Unis à la fin des années 90. Blogger, l’un des premiers systèmes de publication, est créé en 1999.
A l’origine, il s’agissait le plus souvent d’un carnet ne bord, sur lequel l’auteur recensait les pages web (au moyen d'une liste de liens) qu’il avait jugées intéressantes, accompagnées de commentaires.
D’autres carnets ressemblaient plus à des journaux intimes (on parlera en l’occurrence de journaux « extimes »), comme celui de la Québécoise Brigitte Gemme ouvert en 1995 : http://brigitte.gemme.com/msp/juin95/index.html
On compte aujourd’hui plus de 100 millions de blogs dans le monde, dont plus de 8 milllions en France. 20% des internautes français disent en avoir créé au moins un.
Ce sont surtout les adolescents qui ont fait le succès du blog. Skyblog, lancé en 2002, revendique 22 millions de comptes :
http://www.skyrock.com/blog/
Les jeunes y publient surtout des photos.
Mais, les blogs sont aussi utilisés par les adultes : les journalistes, les artistes, les chefs entreprises l’ont adopté pour leur communication.
Le WIKI (qui vient de l’hawaïen « wiki, wiki » qui veut dire vite) est un autre outil de publication, collaboratif celui-là. Chaque utilisateur peut modifier le contenu des pages et en créer de nouvelles. Peu développé en France, le wiki est très populaire en Allemagne, où le blog est moins utilisé.
Le wiki le plus connu est l’encyclopédie WIKIPÉDIA
http://fr.wikipedia.org/
Crée en 2001, c’est l’un des sites les plus consultés au monde (7e selon Alexa : http://www.alexa.com/site/ds/top_sites?ts_mode=global&lang=none).
Il est géré par une association à but non lucratif. L’encyclopédie est constituée bénévolement par les Internautes, qui enrichissent et corrigent les articles s’il y a des erreurs. Il y a plus de 11 millions d’articles publiés dans 229 langues, dont plus de 900.000 en Français.
Wikipédia fonctionne selon 3 grands principes :
* le concept du copyleft : un auteur autorise tout utilisateur à copier, modifier et distribuer son œuvre, mais aux mêmes conditions d'utilisation, y compris dans les versions modifiées ou étendues,
* la pratique du travail collaboratif sur Internet, développé notamment chez les informaticiens par les adeptes du logiciel libre,
* le laissez-faire comme modèle d'organisation, qui implique un égal droit de participation pour tous, sans égard à l'âge, la compétence ou l'origine, en même temps qu'un minimum de règles, qui peuvent d'ailleurs être ignorées si elles nuisent au travail.
Ces principes peuvent paraître utopiques. Mais globalement, cela fonctionne, même s’il y a des abus. Wikipédia a dû renforcer sa modération : pour être auteur, il faut désormais s’enregistrer.
Ce site est une démonstration grandeur nature de ce que l’homme peut produire de grand grâce au réseau. On parlera d’ « intelligence collective ». Des auteurs proposent l’expression « Alchimie de la multitude ».
RESEAUX SOCIAUX
Les sites de « réseaux sociaux » sont le dernier phénomène en date du WEB. Sur ces sites, les internautes se retrouvent pour échanger avec leurs amis, partager des nouvelles, des photos. Il s’agit de rester en contact avec sa communauté, de se forger aussi une identité numérique. 77% des internautes français déclarent être membre d'un réseau social, selon une étude Ifop (janvier 2010). C'est même le cas de 96% des jeunes (18/24 ans).
Myspace
Fondé aux Etats-Unis en 2003, Myspace http://fr.wikipedia.org/wiki/MySpace revendique plus de 230 millions d’utilisateurs.
Aux USA, tous les ados ou presque ont leur page Myspace.
Il existe une version française depuis 2007. Chez nous, c’est le monde musical qui a investi le site communautaire. C’est le 6e site le plus consulté dans le monde. Il devance Facebook, qui est 8e.
Facebook
Facebook a été fondé par des étudiants de l’université d’Harvard. Le « facebook », c’est le traditionnel trombinoscope des universités américaines. Au début, il était réservé aux étudiants d’Harvard, puis il s’est ouvert aux autres universités américaines, avant de s’ouvrir à tous en 2006. Il compte aujourd’hui 350 millions de membres, dont 15 millions en France. Plus de la moitié d'entre eux se connectent au moins une fois par jour. Ils y consacrent 55 minutes quotidiennes, selon une étude ComScore (janvier 2010).
Twitter
Né dans une start-up de San Francisco en juillet 2006, Twitter est un outil de réseau social et de microblogging. Il permet d’envoyer gratuitement des messages de 140 caractères maximum, appelés tweets (« gazouillis »). Il y aurait plus de 40 millions d'utilisateurs dans le monde, dont 150.000 en France (janvier 2010).
Ces sites, où chacun s’expose, posent des questions importantes sur le respect de la vie privée.
Sur Wikipédia, Facebook est mis en cause à ce sujet : http://fr.wikipedia.org/wiki/Facebook#Vie_priv.C3.A9e_:_la_r.C3.A9colte_et_la_vente_d.27informations_personnelles_.C3.A0_des_entreprises_priv.C3.A9es
L’Internet a bouleversé la notion de vie privée/vie publique. Quelle est la frontière ?
Conclusion – A quoi ressemblera le Net demain ?
Ce qui nous amène à notre conclusion : que sera l’internet de demain ? le Web 3.0... Celui de la mobilité et de la géolocalisation. Google a lancé en 2009 un service qui permet de localiser ses amis depuis son mobile :
http://www.generation-nt.com/google-latitude-maps-geolocalisation-service-mobile-actualite-226921.html
C'est aussi ce type de relation que propose le nouveau service Foursquare.com.
Nous serons bientôt connectés en permanence au Net : nous serons en permanence plongés dans le "flux". Nous, mais aussi chaque objet qui nous entoure. Des objets intelligents qui communiqueront entre eux pour mieux nous servir. Cette intelligence artificielle sera à notre disposition pour nous aider à prendre les bonnes décisions, à nous rendre plus efficace, en permanence. Elles nous connaîtront si bien qu’elle devanceront chacune de nos nos attentes. Il faudra toutefois faire attention à ce que les machines ne prennent pas totalement le pouvoir sur nous !
(mis à jour : janvier 2010)
Non, le réseau n'a pas été créé pour résister a une attaque nucléaire ! Il faut se souvenir que la doctrine de l'époque était MAD : Mutual Assured Destruction. Qu'aurait on fait d'un réseau sans aucun humain ?
ARPA, puis DARPA, étaient des émanations du Departement of Defense. De la vient cette confusion. A cela il faut ajouter que Paul Barand qui travaillait directement pour l'armée avait également présenté un papier sur la communication par paquets a la meme conférence que Lawrence G. Roberts. Si l'on ajoute qu'il était facile d'obtenir des budgets lorsqu'on laissaient trainer le mot nucléaire, on a un commencement d'explication de cette légende
Rédigé par : Yann Leroux | jeudi 05 février 2009 à 00h06
Yann, je dis bien qu'il s'agit d'un "mythe" et j'ajoute ensuite "En réalité..."
Merci de tes précisions.
Rédigé par : Christophe Grébert | jeudi 05 février 2009 à 00h20
Les préparatifs pour demain :) ???
Rédigé par : Romain.C | jeudi 05 février 2009 à 01h10